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Mastications Pluie d'​é​tincelles ep

by Yem Senha

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1.
Univers en lignes d’écritures Est-ce un cours normal d’existence ou me serais je perdu ? Je suis les lignes au sol, sans ciller sans pouvoir stagner. Suivons le sens du vent, sur une corde tendue à cinquante mètres du sol le regard dans le vide… L’attraction m’attire ; en équilibre, des feux d’artifice explosent en tous sens, me désorientent de l’objectif fixé, bâtir des univers en lignes d’écritures… Transcrire l’essentiel ou ce qui semble l’être, décortiquer les futurs possibles, des miniatures qui grandissent en pensées sans idées préconçues, s’inscrivent en utopie dans les mémoires sélectives d’homo sapiens. J’entends dire que nos clameurs ne changeront rien, l’esprit enraciné à l’extérieure du monde, je plante un drapeau en zone imaginaire. No man’s land nommé Dehors, territoire sous aucun contrôle voit s’introduire un taux de population croissant, des rêveurs travaillent ensemble à la construction d’une ville lumière. Au loin les tours d’immeubles du consortium prolifèrent menaçants la nouvelle architecture naturelle, Les mégalopoles du monde moderne pourrissent à la verticale. L’homme se rapproche des dieux, s’éloigne de ses semblables s’arrache de sa terre natale dominant tout ce qui entoure son existence linéaire entre divers projets, s’applique juste à satisfaire les ordres de la machine pour suivre la ligne sans en être exclu. Formaté par tous ces contrôles et ces propagandes, Logos et slogans à chaque angle de rue semblent converser, agressent littéralement le passant lorsqu’il les dépasse. « Dehors » la ville se structure en différentes parties, les câbles à fibre optique la relie au monde binaire, internet, les réseaux se créent rapidement par son intermédiaire, des idées naissent des projets réalisables en friche, thèmes philosophiques en tête. Dehors des groupes de discussion se forment libres et sans notion de temps s’expliquent, les œuvres s’exposent en place publique, les rêves, l’imaginaire s’analysent ensemble pour pouvoir s’épanouir en tant qu’être humain conscient des erreurs commises et des risques à prendre. « Dehors » déborde vite, des colonies quittent les villes du consortium émigrent, tous en quête d’un rêve : une société nouvelle, serait-ce un effort stupide ? Comme dit dans chaque média, chaque livre depuis la naissance de l’ordre. Ou parce-que des hordes d’éléments pourraient tout mettre par terre très vite, qu’argent et pouvoir reprendraient leur place à plus ou moins long terme. L’équilibre de l’espèce humaine existe-t-il ? Et si oui résisterait-il à ses instincts primaires sans vaccins ? Possible… Yem senha (octobre 2007)
2.
mastications 03:03
Mastications Fin des temps, bouleversement des sons, Le fer et l’acier réduits en cendres Suite à l’effondrement du monde. Une poignée d’humains s’agglutinent Dans la poussière ambiante… Ils semblent étrangement animés Comme s’ils sortaient du ventre de la terre. Le clan s’unit sous les intempéries Mourir ou survivre ensemble, A la recherche d’un horizon plus clair. Le groupe d’individus s’avance, Traverse les frontières et les continents Comme le firent les premiers terriens Avec les mêmes espoirs et réflexions Rencontrent les mêmes erreurs et déceptions… Continuant leur chemin jusqu’à leur but Ou jusqu’à l’extinction d’eux-mêmes. Les déserts laissent place aux montagnes, Un soir, les sommets s’atteignent Et l’espace d’une seconde le temps s’arête, Devant le spectacle et sur scène… Les poèmes ensevelis sous les lamentations S’extirpent vers la lumière du jour. Les incantations lentes se propagent, Nos sens désarçonnés s’aiguisent et sentent Les infiltrations lourdes des propagandes Par centaines les pensées s’évadent, Les paradoxes se révèlent La compréhension s’étend le long du chemin sinueux Des songes qu’ils soient éveillés ou non. Quand la pensée elle-même se divise… L’illusion de vie qui nous entoure, Ce vide qui nous asphyxie Ere ici et là dans les nuées ; Nos récepteurs s’immobilisent et captent Ces senteurs uniques et exquises. Méditation, recherche de vérité, Et quand l’aube se lève, La confusion s’éloigne presque éternelle Laissant libre les brèches synaptiques Aux découvertes abstraites et sensitives. Les conversations usées des songes, Entre l’ombre et l’espace Des cages mentales que nous habitons Semblent me retirer du monde. Dans le maelstrom des pensées nous naviguons. Yem senha
3.
Possession d’un clavier animé L’ombre hominidé pénètre angoissée dans le silence de l’habitation vide, Le vent s’infiltre par les excavations du toit, empli l’espace fermé d’une harmonie défunte. Au fond du couloir un vieux piano bancal et poussiéreux s’accorde seul, Jouant des notes éteintes ou dissonantes. L’homme intrigué s’avance devant l’étrangeté introduite, Sans prononcer un seul son, se décompose ! Il cherche un mécanisme dans chaque partie de l’instrument vivant sans rien trouver. L’énigme reste entièrement inexplicable … « Où est le truc » pense t’il en s’agitant Mais d’inquiétantes vibrations dans l’air attirent ses mains sur le clavier animé, Et son front sur l’angle effilé du dentier blanc… Il erre dans des sables mouvants, Suivant le fil musical dans les nuées, des partitions inédites lui apparaissent en songe... Au réveil, son esprit bouillonne de sérotonine, Il joue jusqu’à ce que le sang de ses doigts coule sur le bois ; Ses sentiments à vif animent les ornements plaintifs dans l’œuvre éphémère, Son cerveau débordé dérive dans une mer de son où d’effrayantes vagues de rage surgissent crescendo. Ses sens possédés quittent ces lieux sinistres, Perdus dans des ténèbres factices inhérentes à l’inhalation du poison… Laissent un corps sans vie pianotant son hymne… Yem senha (mai 2006)
4.
Exploitation d’y par x Je vois d’obscures matières mi-vivantes mi-mortes à travers l’époque que nous vivons dans l’agrégat mental. Empire de la suffisance d’écoeurants êtres lamentables au déterminisme instable ; Ces lâches nous incitent à boire le calice sans soif jusqu’à la lie. Des images obscènes hantent mes nuits sans fin de flashs où leurs visages se mutilent, « De grandes roues presque vides » où les bipèdes se jettent ou l’envisagent… Des citations à disparaître, il est question d’inexistence du vide ; l’animal maître des pays des villes brille entre humiliation et dominance… Conflits inter humains, menace thermo nucléaire, un brin de folie squatte sur le planisphère… Les océans grandissent et grondent suite à notre emprise d’immondes parasites. Exploitation d’y par x, haine et trahison, diminution des hommes, souvenirs d’inondations… L’ordre sous l’emprise vénale de marionnettistes, nos silhouettes gesticulent au bout d’un fil rouillé infectant nos organismes et systèmes nerveux de simples figurines à diverses facettes, détruit ainsi toute possibilité d’avènement. Nos yeux crevés par conditionnement : propagande infantile jusque dans les livres d’images, dans les récitations (la ruse et les calculs) et sur les places publiques l’enrôlement moral nous fera marcher au pas… Ils se couronneront régnant en maître sur l’ordre et les médias creusant l’écart entre eux et leurs esclaves… témoins des évènements du monde reflètent son agonie… Trois coups résonnent, la scène s’illumine, Les personnages prennent place sur les planches du petit théâtre humain. Surface phosphorescente, conciliabules sous détonations sourdes, sol constellé de sang, de dizaines de corps suppliciés lors des trépidations sous les tourelles de tirs automatiques. Nuit primitive, pour châtiment une mort terrible. Un déicide parmi la multitude marche vers sa damnation Averse de bombes sales… Horizons énigmatiques… Déclin de cet occident insensible, brille entre révisionnisme, mensonges et romantismes, Haine contenue ou pas sur chaque méridien, égoïsme roi, égocentrisme… L’impression de libre arbitre s’imprègne d’un quotidien statique ou stable… Nuages asphyxiants, satyres ou fables des charlatans de foire et astrologues pris dans l’écran, Nous réduisent à ce mode de vie sous anesthésiants, substance de toute chose visible… Dieu et pensée unique, mauvaise intention lyrique, le déclin de l’art d’une pitoyable nullité… La fascination des êtres pour l’illusion, sécurité plus martèlement moral en émissions, des rêves matérialistes démesurés déséquilibrent un règne illégitime… Soulèvement de fourmilières, insurrection, l’amphithéâtre leur cirque en dérision, ses acteurs des mouches en présence d’une vitre… Ces stupides pantins voteront la censure. Yem senha (février 2006)
5.
Rêves Précogs Grande Asie unifiée, la rue tokioïte grouille de silhouettes humaines, les machines ouvrières circulent sur des lignes surélevées, au centre du plan une camionnette nationale pile, un bras mécanique attrape un être sensible l’élève puis le glisse dans sa réserve, la trappe se referme, un passant témoin du rapt remercie le logiciel pilote d’être en vie, pénurie d’organes et priorité du groupe oblige, les moins productifs traqués par les milices aveugles tout comme le moindre agitateur public finissent en charpie sur une table d’opération stérile, les prix s’envolent, la demande augmente, dans les spots télé un bénéficiaire vente son cœur de parasite en or. Derrière un bouda géant sourit, l’état suit le chemin précog, leurs rêves traversent la frontière qui nous sépare des dieux, ce qu’ils disent depuis fascine, consterne aussi… La machine hiérarchise, chaque personne à sa place, les tests annuels fixent sur l’avenir, rien à dire à ca, le monde entier constate et s’adapte assimile les nouvelles voies, un vaste nuage noir descend chaque soir des climatisations, les idées ne s’évadent plus la nuit, les ordres interdisent les cauchemars aux hommes et on s’y pli d’ailleurs qui s’en plein. Au moins le taf, nos modes de vie, Godzilla ne nous traumatisent pas… L’état de la planète après l’impact laisse chaque être humain de marbre, l’empathie domine, d’anciennes prophéties en surface, sensations naissantes quand la noirceur disparaît laisse un tas de gens dans l’attente d’une improbable résurrection…
6.
Train fantôme Je chemine dans les wagons d’un train fantôme, à la lueur d’une lampe à huile je cherche le restaurant de nuit, j’arpente le couloir, ouvre les portes des cabines mais ne vois que des banquettes vides. Est-ce une illusion ou des voix m’appellent-elles à l’aide en chuchotant ? Je me concentre sur le bruit, filtre le son du train, du grincement des rails et du tambour des planches sur le gravier. Les voix se font de plus en plus pressantes, je m’avance vers elles sans vaciller jusqu’à l’extrémité du train mais aucun corps ni aucune âme ne s’y tient… Il semble même que les voix se soient éteintes comme si celles-ci venaient de mon esprit troublé, je tourne la tête dans un mouvement d’une lenteur extrême, ou est-ce ma perception du temps qui varie selon l’instant ? La porte de sortie se tient là, grande ouverte, les bouleversements du paysage m’empêchent de sauter en marche, je reviens sur mes pas, cours comme perdu dans un dédale sans fin. Quelqu’un conduit forcément sinon comment change t-il de cap aux intersections ? Il semble que le chemin n’en finisse pas, tout bringuebale la machine décélère comme si nous arrivions en gare, à l’extérieur, une forêt, des arbres autour desquels la machine zigzag, une voix infernale raisonne dans les hauts parleurs «clairière de la patience, deux minutes d’arrêt ». Je sors, en face, une vieille cabane de chasse dégradée fait mine de station, je marche vers l’avant du train pour voir si quelqu’un en sort mais ne vois rien, les wagons de couleurs sombres attendent. La locomotive reste inaccessible, sa taille et ses angles dissuaderaient n’importe quel pirate d’attaquer ce monstre de fer inaltérable. Quelle direction prend t-il ? Si seulement cette information m’était donnée je saurais quoi faire mais là l’angoisse grandit, les questions se multiplient sans réponse. Le train démarre, un choix s’impose, monter ou rester là parmi les plantes, je regarde partir ce géant de fer incertain de vivre. Autour de moi faune et flore remplacent les esprits humains comme je leur parle et qu’ils me répondent, parfois… J’avance dans les bois sans savoir quelle direction suivre mais où que mènent mes pas je reviens sans cesse au même point d’origine la clairière et ses rails. Et chaque jour, un train passe, tous bourrés de morts comme dans « Johnny got his gun » mais ne s’arrêtent plus pour moi. Ou s’ils le font, ils le font quand je n’y suis pas quand j’explore cette forêt si vaste et riche en âmes où comme d’autres avant je succomberai puis peut-être me transformerai en esprit des arbres… Yem senha (octobre 2007)
7.
fourmis 03:09
Improvisation sur le thème des fourmis Un texte ça se mûrit, ça se travaille ou pas, il suffit de trouver un thème, une idée d’abord avec du fond, quelque chose d’ironique comme par exemple, une fourmi perdue sur un bureau d’une autre échelle bourré de paperasses, de flaques d’eau, de bière, d’un cendrier plein de mégots. Elle se repère dans l’espace… Se nettoie, ensuite elle me regarde, bouge ses mandibules, on dirait qu’elle parle avec ses pattes… C’est bizarre, mais si je me concentre, je pense que je peux l’entendre… Non, rien… ça a déjà été fait en plus… De faire parler une fourmi qui nous dirait tout ce qu’on n’a pas envie d’entendre, qui nous jugerait nous… Et nos civilisations dans leur ensemble. Ce serait pas mal si on y réfléchit… Ca nous remettrait peut être les pieds sur terre, et encore, c’est vite dit… On se mettrait sûrement à les étudier elles, on verrait que chez elles aussi, il y a trop d’inégalités ! Qu’il y en a qui profite pendant que d’autres travaillent et qu’elles négligent l’environnement autant que nous à leur échelle, découpant des morceaux de plantes vertes, creusant des galeries souterraines qui parfois s’effondrent et dans ce cas, qui est sauvé en priorité et exclusivement ? La reine, les princesses et c’est Tout… Sûrement comme ça que la sentence tomberait… La parole des fourmis réduite à néant par les populations humaines et on continuerait, comme avant l’incident médiatique des fourmis conscientes, en filant doux… Sans juger le système « dans son ensemble » ni notre condition d’humain. Et si jamais dans un coin du jardin on venait à croiser une éclaireuse à la recherche de denrée rare pour sa colonie, on l’écraserait, et ce serait mieux comme ça… Yem senha (juillet 2006)
8.
la noyee 02:14
9.

about

mastications, pluie d'étincelles 2008 ep

soundcloud.com/yem-senha

credits

released October 31, 2008

tracks 1, 4, 6, 7 prod by Nakral
tracks 3, 8 prod by Lexzn
tracks 5 prod by Bulldose
tracks 2, 9 prod by YeM Senha

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